A mes Soeurs, Du haut de mes 1,59 m, et au terme de ces trois cycles, je ressors grandie. Grandie de cœur, non pas que mon cœur ait jamais manqué de grandeur, mais son ouverture ! Il s’était refermé, en attente de jours meilleurs. Et aujourd’hui, en ce jour précis, je n’ai plus peur : ni d’être rejetée, ni d’être engloutie par une femme. J’ai longtemps été désolée d’être celle que je suis : vivante, vibrante, profonde. Jusqu’à présent, cette intensité m’a parfois semblé un fardeau. Mais grâce à vous toutes, j’ai pu expérimenter quelque chose de différent. Vous m’avez accueillie telle que je suis, et ainsi, j’ai pu m’accueillir moi-même. J’ai réalisé que j’avais fui les femmes, car leur monde me confrontait à des souffrances immenses. Depuis ma mère, je me suis toujours sentie impuissante face à cette douleur. J’ai cherché à sauver pour apaiser mon impuissance, puis, un jour, à être sauvée. Non pas que j’aie vraiment cru pouvoir l’être, mais en prenant la place de victime, je pensais trouver ma place parmi les femmes. Dans ma force, ma beauté, ma profondeur, j’ai souvent ressenti que j’étais plus difficile à accueillir. Mais aujourd’hui, je me sens plus grande. Car enfin, j’ai retrouvé le goût et l’amour des femmes. Vous êtes sublimes, courageuses, rayonnantes. Nous portons la Vie, et pour moi, il n’y a pas de responsabilité plus grande que de retrouver le chemin de son cœur : en s’abandonnant à sa douleur et en affrontant ses pires peurs. Merci, Marie-Jésus, d’avoir osé suivre ton Chemin. De tenir ces espaces avec une grande Autorité et une profonde Douceur. Merci à cette synergie d’avoir opéré pendant ces huit mois (de mon inscription à la fin de ce cycle) et porté ces trois cycles. Merci à moi de ne pas avoir abandonné, de m’être accrochée, d’avoir fait confiance malgré les doutes, les peurs, et la souffrance. Je vous aime.
A.